LA NEWSLETTER hebdomadaire

JEUDI 18 AVRIL 2024

Par les mots des écrivains comprendre les bleus à l’âme de la nature humaine. Par la voix du blues, exprimer les maux enfouis en chacun de nous.
Pour y découvrir – peut-être – les racines de nos émotions



 AVRIL

 RENÉ FRÉGNI INVITÉ DE L’INTERVIEW 3 QUESTIONS À...

pour la sortie de son recueil de nouvelles LES GABIANS SE LÈVENT A 5 HEURES. (Editions Cairn). Prix : 10€. 112 pages. Sorti le 6 mars 202
Ce recueil de nouvelles de René Frégni – parrain historique du festival Blues & Polar - vient de sortir aux éditions Cairn, dans la collection Regain.
L’INTERVIEW est en ligne sur le site www.blues-et-polar.com Cliquez sur l’Interview et le micro en page d’accueil.


 2 PHRASES À MÉDITER...

« Jésus nous a sauvés ? Oui, mais de quoi ? » le Père Gilbert Marijsse curé de Sisteron devient ambassadeur-pèlerin du Diocèse à Moustiers-Sainte-Marie (04). (La Provence du 14 avril).

« Il est grand temps de rallumer les étoiles ». Guillaume Apollinaire


 LA PHOTO


lI y a 50 ans aujourd’hui, le 18 avril 1974, l’écrivain, cinéaste, académicien… MARCEL PAGNOL est mort. Et son œuvre éternelle et universelle nous touche toujours et plus que jamais.
« En mars 1974 - mais je n’ai plus la date précise en tête - je suis allé chez lui, à son domicile près de l’Arc de triomphe à Paris avec le rédacteur Pierre Châtaignier afin de le photographier pour Télé magazine. Il était déjà bien fatigué, mais toujours disponible et gentil. Il n’y avait pas de grandes possibilités pour combiner une photo, et j’étais très jeune dans le métier ; mais il y avait cette immense photo-portrait de Raimu signée Harcourt accrochée dans son salon. Il m’a autorisé à la décrocher (elle était lourde !) et j’ai fait quelques clichés (une bobine 12 vues) de lui avec mon beau Bronica 6x6 et son objectif Nikkor. Et on est partis, en croisant l’adorable Danielle Darrieux jardinant dans la maison d’en face. Le reportage est paru une bonne semaine plus tard et il est mort une vingtaine de jours après… C’est certainement la dernière photo de lui encore vaillant parue dans la Presse. Un très grand souvenir pour moi. Elle est dans mon bureau et je la regarde tous les jours. Votre souvenir m’est immense Marcel ! » (Photo Jean-Pierre Tissier)


 LA CIMENTERIE DE FORCALQUIER & TOUT’SAMBAL, CŒUR EN BERNE

 TRISTE LE CLOWN ! JEFF TUBŒUF EST PARTI REJOINDRE LES ÉTOILES D’AFRIQUE…

Vous l’avez sans doute croisé dans les fêtes et festivals avec la Cie Tout Samba’L de Forcalquier depuis de nombreuses années...
« T’es pas tout seul Jeff. C’est nous qui sommes tout seuls. Toi qui a pris pas mal de risques et « même pas mal », tu t’es fait terrasser à 50 piges par un minus moustique au palu foudroyant. Mauvaise blagounette de clown ! De savoir que tu étais si heureux dans ce voyage avec ton fils avant de partir vers les étoiles d’Afrique, ça nous console...un peu.Il était "Petit Cormarrant », accompagnant discret et émouvant des déambulations et envols d’Adèle R. Aviateur aux aguets, il pilotait et portait le son à bout de bras, sous le nuage de Papier 17. Il était fort comme un bœuf Jeff, fragile et léger comme un oiseau. Tendre punk, beau comme le jour, sombre comme la nuit, et tout autant lumineuse personne. Il prenait la peau de la bête, guirlande de lumière en binôme avec Max dans les Balades sous abat-jours, la valise de Ch’aipus, rêveur et perché dans Exilod… Berger d’animaux d’Origami pour les enfants dans les histoires de la “Babel Cie”. Pétillant comme le feu, Jeff menait le dragon de fer et de flammes, grondait, pétaradait, Jonglait au sein de la Cie du Faubourg, chevauchait son monocycle impétueux avec Roue libre. Il aimait la fête, Jeff et quand il tenait le bar à la Cimenterie, c’était joyeux. Il donnait des bons gros coups de main ici et là dans les fêtes, festivals, Rencontres internationales Monocycle, Rue et Bancs Public, Grand Bouillon…. Comme on a rigolé dans le convoi Ruée Libre de Forcalquier jusqu’à la place de l’Art est Publique à Paname. Merci Jeff pour toute cette complice contribution à nos aventures d’artistes, festoyeurs de « mecadam » et collines...Pour l’amitié et les taquineries aussi bien sûr. Toute notre chaleureuse amitié à sa maman, ses enfants, petit- enfant, famille... »
Nini Rhode collègue de « Cogne trottoir » et des arts de la rue...


 AU REVOIR MAGUY

Maguy CHECA présidente fondatrice de l’association Œil Zélé de 1993 à 2017, a œuvré avec passion à la réussite des Rencontres Cinéma de Manosque, toujours avec sourire et bonne humeur. Ses obsèques ont eu lieu au crématorium de Manosque ce vendredi 12 avril en présence d’une foule d’amis venus de Villeneuve, Volx, Manosque, Forcalquier, Marseille… Maguy est partie rejoindre les étoiles en musique accompagnée par l’envoûtant Miss you des Rolling Stones avec son fameux passage d’harmonica, et avec beaucoup d’émotion sur le Sittin on the dock of the bay d’Otis Redding. Ce titre si mélancolique sorti en 1969, deux ans après la mort tragique du King of rhythm’n’blues, survenue le 10 décembre 1967 à la suite d’un crash d’avion, en tournée, avec son groupe les Bar-kays. Nous penserons à toi Maguy quand Otis passera sur les ondes, car ce morceau-là est éternel ! Il te convenait si bien…

J.-P.T

 LES 4 VIDÉOS DE JPT POUR LE WEEK-END

SPECIAL HARMONICA BLUES

SUGAR BLUE. Hoochie Coochie Man (live 1995 from the Jazz Fest Berne Suisse) https://youtu.be/_iPKBEUEnJ8?si=KoWNmGmpuUXRD_4i

SARAH SAPUTRI & OFIR VENTURA Harmonica Jamming.
https://youtu.be/B5KGpP_-AKo?si=O0YdhiHggxxr9n_v

 DOCUMENT

CANNED HEAT (avec Bob Hite (+) à l’harmonica) & CLARENCE GATEMOUTH BROWN Live Montreux 1973. Le 5 avril 1981, après une prestation au Palomino à Los Angeles, Bob Hite meurt d’une crise cardiaque à 38 ans.
« Je l’avais photographié en janvier 1970 pour Télé magazine à l’Olympia lors des six jours de concerts du festival « Opération 666 » (nom donné en référence à l’album mythique 666 des Aphrodite childs) en invitant les groupes qui étaient présents au festival de Woodstock. C’était mon premier reportage et j’ai carrément campé à l’Olympia pendant trois soirs… Bob Hite était devenu énorme en raison de nombreuses addictions. Il portait le plus grand jean’s que j’ai vu de ma vie, encore aujourd’hui ». J.-P.T
https://youtu.be/TNRKK9V8ekw?si=sOSsKmnOLNc4cCPD

THE WAIFS. Crazy Train (live Wave Aid 2005)
https://youtu.be/Fj0dqbVD4fQ?si=eljmYh14GhOp63nO


 PODCAST

 SUR France CULTURE. MATHILDE BRASILIER PARLE…

Dans la série Carte blanche à Valentin Morel, Mathilde Brasilier journaliste-architecte parle de son histoire, de l’inceste commis par son père qui a refait surface, tant d’années plus tard. Comment survivre à un parent destructeur ? Auteure du livre autobiographique « Le jour, la nuit, l’inceste » paru aux éditions l’Harmattan, elle y raconte ses tourments passés et actuels. Le livre commence par la mort de son père grand architecte Prix de Rome le 21 mars 2005…
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/l-inceste-quand-l-histoire-refait-surface-3899982


 ON A VU

 SUR SCÈNE AU THÉÂTRE DURANCE À CHÂTEAU-ARNOUX

 AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT Comme un cri qui vole vers les anges

Avec Alice Barraud et Raphaël de Pressigny. Mise en scène Sky de Sela.
Alice, acrobate-voltigeuse est touchée au bras lors des attentats de Paris en novembre 2015. Ce spectacle est le témoignage d’une reconstruction. Accompagnée par Raphäel de Pressigny, musicien du groupe Feu ! Chatterton, et avec une énergie farouche, Alice raconte le chemin pour s’en sortir, reprendre son métier, mais autrement, et faire naître la beauté du chaos. Braver l’émotion, le pathos, défier les larmes, célébrer poétiquement chaque victoire, s’autoriser à rire. Surgir à nouveau dans le présent du monde.
« Au début, pendant un très court instant, quelques petits rires enfouis de collégiennes venues assister au spectacle… peut-être une première pour elles d’ailleurs. Car Alice Barraud est toute de clownerie avec son petit minois de Gavroche, enfant de la balle, poulbot en salopette, pieds nus, fragile, mais toute en muscles sous le tissu. Et puis, très vite, quand le mot attentat a surgi au détour d’une phrase, une gravité certaine s’est faite jour dans le public, et l’attention plus ténue. Car même si on a lu le programme, le résumé sur le flyer, ou entendu quelques infos à la radio sur la pièce, la réalité qu’offre la nudité du théâtre est toute autre. Devant nous, un lit d’hôpital ; de ceux qui nous ont accueillis parfois et dont la télécommande est un vrai poème pour monter, s’incliner ou descendre. Et Alice Barraud va en jouer. Une batterie, une clarinette et des ordinateurs. Fond noir, très noir, idées noires qui hantent l’esprit, insidieusement, via quelques difficultés à se mouvoir avec une perfusion dans le bras droit. Celui qui a reçu une balle… ou pas ? La mémoire part et revient par flashes ! La mémoire de ce 13 novembre 2015, le début du concert des Eagles of death métal, et clac-clac-clac les tirs de kalachnikov, les cris, les pleurs, les gémissements, les portables qui sonnent, l’odeur de la mort, et le silence ! Le Bataclan, Paris, la France, le monde… anéantis. Alice aussi. Mais pas morte ! Et son projet fou, c’est de de pouvoir voltiger dans l’air comme avant. Comme avant, quand elle était voltigeuse, mais avec ce syndrome de stress post-traumatique que connaissent les soldats en Opérations extérieures, et les rescapés de Nice sur la Promenade des Anglais victimes du camion fou.
La route est si longue pour guérir car la voie d’Alice est aérienne. Mais pour s’envoler en musique, elle est suivie par un sacré pilote nommé Raphaël de Pressigny musicien du groupe Feu Chatterton. Ceux qui ont interprété avec talent et émotion « l’Affiche rouge » de Léo Ferré pour l’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian. Et cette musique-là, pour grimper dans les nuages est un métissage de sons universels et de mix d’électro. Et petit à petit, le lit-cage devient corde d’évasion, Alice devient un serpent de la place Djema-el-fnaa de Marrakech se dressant au son d’une mélopée envoutante, et elle s’envole en tournoyant dans un nuage de plumes blanches, ces plumes d’ange que chantait Claude Nougaro dans son merveilleux album « Plume d’ange ».
Le public du Théâtre Durance, après un court instant de silence dans le noir s’est levé d’un coup, pour applaudir à tout rompre ce moment magique, de guérison, d’émotion, de joie, d’amour… tout ce qu’il faut pour retrouver confiance et vivre peut-être enfin sans peur au ventre. »

Jean-Pierre Tissier

 À LA TÉLÉ

SUR ARTE.TV
RONNIE WOOD UN DESTIN NOMMÉ GUITARE
(69 min) Disponible jusqu’au 10 juin 2024 en replay.
Après plus d’un demi-siècle sur scène, Ronnie Wood, le plus discret des Rolling Stones, n’a toujours pas raccroché sa guitare. L’actuel guitariste des Stones, créateur des Byrds a eu un parcours étonnant et a joué avant les Stones, avec le Jeff Beck group et les Small Faces de Rod Stewart…
Aujourd’hui, il semble revenu de tout. Il s’est assagi, en se débarrassant des addictions qui l’ont longtemps poursuivi mais le cancer qui lui a coûté une partie de son poumon gauche en 2017 ne lui laissait guère le choix...
Alors que le septuagénaire partage désormais son temps entre la peinture, la musique et la vie de famille, Mike Figgis lui consacre un portrait documentaire riche d’entretiens, dans lequel le musicien, toujours pétillant et gouailleur, se souvient avec gourmandise de ses folles années, avant, pendant et après les Rolling Stones – qu’il a rejoints en 1975. Le réalisateur donne aussi la parole à un casting alléchant : Keith Richards, Mick Jagger, Rod Stewart, Damien Hirst ou Imelda May.

 La série MACHINE

6 épisodes avec Joey Starr et Margot Bancilhon. Disponible jusqu’au 18 mai 2024. https://www.arte.tv/fr/videos/RC-025010/machine/
Une jeune marginale recherchée par les services secrets de l’armée est de retour dans sa ville natale. Embauchée dans une usine en pleine restructuration, elle met sa science du kung-fu au service de la lutte ouvrière. Série détonante, « Machine » mêle action et humour sur fond de colère sociale.

SUR FRANCE 2 LE « BEAU GESTE » DE GOLSHIFTEH FARHANANI !
Depuis 2022, elle vit en France, exilée du régime tyrannique de la République islamique d’Iran. Elle était ce dimanche soir l’invitée de Pierre Lescure dans BEAU GESTE l’émission des amoureux du cinéma avec Alex Lutz. La comédienne Golshifteh Farhanani a tourné vingt films en dix ans en Iran notamment le multi primé Mensonges d’Etat avec Leonardo Di Caprio sous la direction de Ridley Scott. « Pourquoi ce poids sur les femmes en Iran ? dit-elle. Lorsque je me suis permis d’apparaître la tête découverte, à 24 ans, à New York, le soir de la première du film de Ridley Scott dans lequel je jouais, tout le pays m’est tombé dessus. C’est comme si j’avais lancé une bombe atomique. Personne ne m’a soutenue. Personne ! Pas même le réalisateur Asghar Farhadi, avec qui je venais de tourner À propos d’Elly et qui m’a bannie. Je savais alors que je ne reviendrai pas en Iran. Moi, je vénère la France ; quand je vois les français râler ; je me dis qu’ils ne savent pas leur chance de vivre dans un pays libre comme ici. » Rappelons qu’adolescente, Golshifteh Farhanani avait été attaquée à l’acide en pleine ville par un homme qui la jugeait insuffisamment « couverte ». Heureusement, protégée par son sac à dos et son manteau, l’acide ne lui causa que quelques brûlures à la main. Pour pouvoir se promener librement dans Téhéran, elle avait décidé alors de se raser la tête et de s’habiller comme un garçon en se comprimant la poitrine avec des bandelettes. Une sacrée nénette !"

SUR YOUTUBE.TV LES TOQUÉS DU SUD A L’AMANDE ! La chaine « Les Toqués du sud » animée par Bruno Klimis - président des Amis de Notre-Dame de Romigier et de Sant-Brancaï qui accueillera le 20e festival Blues & Polar les 22, 24 et 25 août – et la famille Gleize de La Bonne Etape (*) à Château-Arnoux (04) mélange avec justesse humour, savoir-faire et produits du terroir, pour vous donner envie de cuisiner les bons produits de Haute-Provence, de manger sainement et de saison, d’aller voir tvotre voisin producteur, de découvrir - et peut être - imiter une cuisine de chef, avec l’envie tout simplement de trouver du plaisir dans votre assiette. Abonnez-vous et rejoignez Les Toqués du sud. Car ici on a des produits du terroir carrément irrésistibles. Une vidéo chaque dimanche. Mais activez la cloche pour ne pas la rater ! Découvrez les véritables amandes de Provence avec Les Toqués du sud. http://www.youtube.com/@Lestoquesdusud
Contact e-mail : lestoquesdusud@gmail.com
https://youtu.be/Hw4rZTb8qkY?si=fglwRt-7qSwsUrD5

Jean-Pierre Tissier

 CONCERTS & SORTIES : NOTRE SÉLECTION

 JEUDI 18 AVRIL

AIX-EN-PROVENCE. GAUN YERSELL JAZZ BAND AU HOT BRASS.
Dans « L’Ecossais pour les Nuls » on peut lire que « Gaun Yersel Jimmie » est une expression typique écossaise qu’on peut traduire par « Vas-y Jeannot » Ce quintet joue le répertoire du légendaire JABBO SMITH qui dans la deuxième moitié des années 20 fut le rival de Louis Armstrong, et a enregistré en 1929 de magnifiques compositions avec son quintet des Rhythm Aces créé pour concurrencer le Hot Five d’Armstrong. Le Gaun Yersel Jazz Band est composé d’une trompettiste écossaise jouant notamment dans les Rois du Foxtrot, et de 4 musiciens du Hot Antic Jazz Band qui ont accompagné Jabbo Smith dans les années 80 en Europe et aux USA et enregistré deux albums avec lui et qui se sont beaucoup illustrés en Ecosse, notamment au festival d’Edinburgh.
Le band : Shona TAYLOR (trompette, vocal), Philippe RASPAIL (anches), Gilles BERRUT (piano, vocal), Christian LEFEVRE (tuba) et Jean-Pierre DUBOIS (banjo).
Hot Brass Jazz Club. Accueil à 19h30. Concert à 21 h. Tarifs : 22€, 20€, 18€. 35, rue Albert Einstein 13290 Aix en Provence. Tel 04 42 28 76 73. Site https://jazzfola.com Réservations par mail ; reservations@jazzfola.com

 CHATEAU-ARNOUX (04). LE PAS DE L’OISEAU

avec les « Echappées » du Théâtre Durance. Laurent Eyraud-Chaume, seul en scène, dans une adresse directe aux spectateurs, raconte… Il sera question d’EDF/GDF et de son comité d’entreprise, la Caisse Centrale des Œuvres sociales ou l’actuelle CCAS, d’émancipation et d’utopie en actes. Le jour se lève encore, c’est le récit croisé de trois histoires. Une famille d’aujourd’hui, éprouvée par une vie trop confinée, qui doute et cherche à faire pousser ses jours d’après. Un ouvrier en usine électrique au début du XXème siècle qui tente de faire mentir sa destinée de misère. Un gamin de l’assistance publique, qui se bat toute sa vie contre la fatalité, devient ministre et nationalise l’électricité. Trois histoires, côtoyant la grande Histoire, qui illustrent à quel point, dans les moments les plus sombres, l’être humain ne cesse de chercher la lumière. En filigrane, Laurent Eyraud-Chaume raconte son parcours de vie, celui d’un « fils d’agents EDF » marqué par une culture d’entreprise toute particulière. Il questionne aussi les rêves d’hier et d’aujourd’hui et s’interroge sur cette urgence, toujours renouvelée, à construire une visée, repenser un commun, inventer un chemin… Après
Le pas de l’oiseau jeudi 18 avril à 18h 30 et 20h 30 au Théâtre Durance. GRATUIT. Durée 1h à partir de 12 ans.
Les Échappées c’est aussi une tournée qui débutera le lundi 22 avril à 19 heures à Serres (salle des fêtes). Mardi 23 avril 19h à Méolans-Revel (salle des fêtes). Mercredi 24 avril 19 heures à La-Robine-sur-Galabre (salle polyvalente). Jeudi 25 avril à 19heures à Peyroules (salle polyvalente). Vendredi 26 avril 19 heures à Thoard (salle du foyer rural). Billetterie uniquement sur place. Tarif plein 5€. Tarif solidaire 3€. Renseignements Théâtre Durance, Scène nationale Les Lauzières, 04160 Château-Arnoux-Saint-Auban Tel : 04 92 64 27 34.

MARSEILLE. LA RENAISSANCE DE L’ÉCAILLER DU SUD CHEZ JEANNE LAFITTE.
A 18h à la librairie des Arcenaulx Jeanne Laffitte présentation & signature François Thomazeau. Le résumé : un poète quitte son pays pour échapper à une condamnation à mort. Il s’enfuit à Cadaqués où il tombe sous le charme d’une mystérieuse jeune femme, surnommée la reine des sirènes... 3 titres, déjà, au catalogue depuis la renaissance des éditions L’Ecailler du Sud...pour vous emmener là où vous ne seriez peut-être jamais allé. La Reine des Sirènes (Écailler du Sud.
Prix : 15 €.)


 VENDREDI 19 AVRIL

AIX-EN-PROVENCE. ANGELA VERBRUGGE & DA HOUSE TRIO AU HOT BRASS
En 2020, Angela Verbrugge a remporté le prix de la meilleure chanteuse dans le prestigieux sondage des lecteurs du magazine JazzTimes (le sondage comprenait des finalistes, dont Diana Krall, Cecile McLoren Salvant et Veronica Swift). Écoutez ses paroles originales sur « This is Manhattan », une histoire d’amour qui se déroule dans une foule à New York alors que le monde s’effondre lorsque le couple révèle ses sentiments l’un pour l’autre, ou écoutez sa performance de l’ambassade du Canada à Tokyo. Line up : Angela Verbrugge (Vocal, Lead), Ugo Lemarchand Tenor Sax), Stef Keys (piano), Jean Paul Artero (contrebasse), Bernard Cesari (batterie).
Hot Brass Jazz Club. Accueil à 19h30. Concert à 21 h. 35, rue Albert Einstein 13290 Aix en Provence. Tel 04 42 28 76 73. Site web https://jazzfola.com Réservations par mail : reservations@jazzfola.com

REILLANNE (04). AU CAFÉ DU COURS. (Concert non parvenu)
* Restauration dès 19 heures. ENTRÉE LIBRE. Café du Cours, cours Thierry d’Argenlieu. Réservations au 04 92 76 53 84 et 07 50 91 50 76.


 SAMEDI 20 AVRIL

AIX-EN-PROVENCE. LARRY GOLDINGS-PETER BERNSTEIN-BILL STEWART AU HOT BRASS. COMPLET
https://youtu.be/DXF1O3Dg0hI?si=V1s7ME7nXCVwKYyX
* Hot Brass Jazz Club. Accueil à 19h30. Concert à 21 h. Tarifs : 22€, 20€, 18€. 35, rue Albert Einstein 13290 Aix en Provence. Tel 04 42 28 76 73. Site https://jazzfola.com Réservations par mail : reservations@jazzfola.com

LES PROCHAINS SPECTACLES AU HOT BRASS EN AVRIL... 25 avril : Philippe Petrucciani Quartet. 26 avril : Cathy Heiting & Loïs Coeurdeuil. 27 avril : Sada Fosta. 30 avril : Olivier Franc & Da House Trio.

BANON (04) MARIE DE HENNEZEL AU BLEUET. L’habitat partagé, qui se développe de diverses manières selon les âges ou l’inventivité, ne pourrait-il pas répondre à la crise du logement, de l’isolement, de la vieillesse ? Les nombreuses initiatives du vivre ensemble neseraient-elles pas des voies d’avenir pour nos sociétés individualistes ? Le Bleuet vous propose d’échanger autour de ces nouvelles réalités du vivre ensemble avec la psychothérapeute Marie de Hennezel, spécialiste du grand âge, l’autrice Laetitia Le Bars et la Coopérative européenne Longo Maï, à partir de leurs derniers livres, respectivement : « L’éclaireuse », « Vivre ensemble en écovillages et dans tout autre lieu collectif », « Longo maï, et maintenant ? » Marie de Hennezel propose des solutions audacieuses et réalistes pour donner tout son sens à la troisième partie de nos vies. Indignée par l’inaction de l’État, elle explique que l’Ehpad ou la dépendance ne sont pas des fatalités et encourage les nouvelles formes de solidarité...
*Buffet partagé à l’issue de la rencontre : apportez un salé ou un sucré, le Bleuet offre les boissons.

CÉRESTE-EN-LUBERON (04). ROCK, BIÈRE ET MÉTAL ! La micro-brasserie artisanal La Serpentine de Montjustin donne carte blanche à l’association Soulenco le temps d’une soirée festive. Au programme : le groupe rock lyonnais Parallels minds et le groupe aixois de Métal Ranx. Les concerts débuteront à 20 heures. Un foodtruck sera sur place. Tarif : 5€. Gratuit pour les moins de 12 ans

C’EST LE DISQUAIRE DAY ! Rendez-vous partout en France pour la journée internationale de soutien aux disquaires indépendants et la grande fête du Vinyle en ce 20 avril. Plus de 260 références exclusives et inédites seront proposées au public - et disponibles uniquement chez les 220 magasins qui participent au Disquaire Day.

FORCALQUIER (04). THÉNOLIOUS MONK sur grand écran au 7e FESTIVAL NUMÉRO ZÉRO. A 21h 30, Rewind & play film d’Alain Gomis (2022) sur le grand pianiste Thénolious Monk sera présenté salle Pierre-Michel. (1h 05 en VOST). Auparavant à 20 heures repas avec Cantoche bamboche !


 DIMANCHE 21 AVRIL

MANE (04). STAGE POLYPHONIES DE GASCOGNE AVEC FANNY CHATELAIN. De 10h à 17h chez l’habitant. Durant ce stage, seront abordés des polyphonies traditionnelles de Gascogne du Béarn particulièrement, à 2 ou 3 voix. Ces chants accompagnaient le travail ou la vie du quotidien. La poésie délicate d’une réalité éprouvée, aujourd’hui symbole de moments de partage, de retrouvaille et d’échanges. Vous étudierez ces chants de tradition orale en abordant la construction du langage des polyphonies, le travail sur le souffle, l’écoute, l’ancrage au sol et l’esprit : être au service d’un son commun. Découvrir un savoir-faire et un savoir- être. Stage de polyphonies de Gascogne avec Fanny Chatelain Polyphonies traditionnelles de Gascogne, du Béarn particulièrement, à 2 ou 3 voix. Renseignements Lorenzo Valera lorenzo@terracanto.org Fanny Chatelain fannychatelain@yahoo.fr


 NOTEZ-LE

 SAMEDI 25 MAI 2024 à ORAISON (04) C’EST L’ÉDEN BLUES FESTIVAL

La bande à Gilles Boncour et Jean-Paul Avellaneda est de nouveau sur le pont pour présenter au public les musiciens qui font le blues sur scène, dans les bars, les fêtes de village… Un festival convivial comme on les aime.

PLACE DU KIOSQUE – 2 concerts gratuits : 14h 30 : THE ANKLES BEAT. Un bottleneck et une contrebasse soutenue par la « Suitcase bass Drum » et « Jack the Snare », le bon ingrédient pour un voyage garanti dans le sud des Etats Unis. On voyage jusqu’au Delta, la terre où naquit l’une des premières formes du blues. Une musique brute, spontanée, passionnée et fiévreuse, parfois mélancolique. Voir, écouter : https://www.youtube.com/watch?v=ywiyF7UKEFM

16H15 : MARJORIE MARTINEZ « BLUES MACHINE » - Inspirée par le Blues Mississippi et la Soul elle prêche la musique des émotions. C’est une pépite de créativité qui prend son envol sur scène aux côtés de ses musiciens. Marjorie vient de sortir un nouvel album “Marjorie’s Blues Machine”. Un opus attendu pour sa collaboration avec Hugh Coltman.
Elle était en ouverture de Popa Chubby à Le Broc festival 2022 et de Keziah Jones au Dime on fest 2022.
Voir, écouter ; cliquez ! https://www.youtube.com/watch?v=dwKurRxjnuU

18H - DEVANT L’EDEN : BBQ PARTY (Bar / Grillades / Snack) et concert gratuit : THE YELLBOWS. Le quartet aux racines New Orléans et aux saveurs éclectiques ose et réussit le pari d’allier finement sa rythmique fougueuse, son banjo et ses cuivres à la langue de Molière. Stephan Notari, chanteur, batteur, percussionniste mais aussi guitariste, est le compagnon de route de Mathis Haug. Stephan a créé cette formation et s’est entouré de Matthieu Maigre au trombone, qui a joué, à la Nouvelle Orléans auprès de Kirk Joseph et de son Dirty Dozen Brass Band, d’Alexis Borrely au soubassophone et de Thibaud Roussel au banjo ténor. Les Yellbows, c’est un peu fou, joyeux, funky et rock’n’roll à la fois... et tout ça avec une bonne dose d’humour et de second degré. Voir, écouter : https://www.youtube.com/watch?v=Bv_VfOV5nyU

20H30 A L’ÉDEN : GLORIA TURRINI Trio (Italie) Gloria Turrini est un nom bien connu et estimé parmi les professionnels de la scène musicale italienne qui, contre toutes les tendances, à partir des racines du Blues laissent contaminer son chemin avec d’autres sons, parfois encore plus modernes, entre le jazz traditionnel, le gospel, le swing. La certitude est que les puissantes notes sombres du contralto de Gloria Turrini, enrichies par sa personnalité forte et lumineuse, font revivre la musique du passé à travers un spectacle énergique et passionnant. Ce n’est pas un hasard si, au cours de sa carrière, de nombreux artistes célèbres se sont tournés vers elle et sa voix incroyable : Andrea Mingardi, Max Gazzè, Giuliano Palma, Andy J. Forest et Jackie Allen… Voir, écouter : https://www.youtube.com/watch?v=RNCxKbtIGIY

NICO WAYNE TOUSSAINT.
Après 25 ans de tournées, 14 albums dont 12 parus sur Dixiefrog et des programmations à Jazz in Marciac, Jazz à Vienne… l’harmoniciste et chanteur Nico Wayne Toussaint venu à deux reprises à Oraison, avec chaque fois un triomphe, continue d’émouvoir et d’enthousiasmer le public où qu’il se produise. Soutenu par un trio guitare, basse, batterie puissant et éprouvé par des années de concerts vécus ensemble, Nico laisse éclater sans retenue sa joie de jouer. Voir, écouter : https://www.youtube.com/watch?v=-pDRdhQGHNU&t=1s

* Ouverture des portes à 20 h. Tarifs : 20 €. Adhérent :16 €. Etudiant et Demandeur d’emploi : 13€. -18 ans : gratuit. Billetterie sur place et sur : https://www.helloasso.com/associations/eden-district-blues/evenements/ebf-2024
Bar / Petite restauration sur place Renseignements 06.88.08.40.42.


 ALBUMS

 NOS COUPS DE CŒUR

 KATARINA PEJAK PEARLS ON A STRING

Chanteuse, pianiste et compositrice, Katarina Pejak évolue à la croisée du blues, de la soul, du jazz et de la country. Encore adolescente, elle se produisait dans les clubs de Belgrade, sa ville natale. Après 3 albums sortis en Serbie, “Perfume & Luck” (2010), “First Hand Stories” (2012) et “Old, New, Borrowed and Blues” (2016) elle prend part à la tournée du Blues Caravan et joue plus de 60 concerts à travers l’Europe. Son 4e album “Roads That Cross” est produit par Mike Zito et se classe parmi les meilleurs albums blues de allmusic.com. Les sessions d’enregistrement de Pearls on a String ont eu lieu en France où Katarina Pejak a depuis élu domicile. En compagnie de son mari, Romain Guillot, coproducteur et ingénieur du son, Katarina est entourée du trio guitariste Boris Rosenfeld (guitare), Sylvain Didou (bassie) et Johan Barrer (batterie). La guitariste californienne Laura Chavez apparait sur la chanson d’ouverture et Dana Colley, sax du groupe rock alternatif Morphine, joue sur le morceau jazz « Femme ». Deux reprises figurent sur cet album : Money de Pink Floyd et Honey Jar du groupe américain The Wood Brothers. " C’est mon album le plus personnel » dit-elle. Héritière de Carole King, Katarina présentera Pearls on a string en tournée avec le Blues Caravan 2024 aux côtés des nouveaux venus chez Ruf, Alastair Greene et Eric Johanson. Découvrez-là C’est super ! https://youtu.be/YzACqtqrvrk
Katarina Pejak Whitney Shay Turtle Blues & Love’s Creeping live L’Odéon de Tremblay France 2023. https://youtu.be/XVJAZA7uXzA?si=o7SSX_-qSP6XqPOi

 DEVIL JO RISING

Presque 6 ans après le dernier album, Devil Jo Revient avec « Rising ». Devil Jo c’est un son rock moderne avec la voix captivante d’Ana Ka, des guitares qui résonnent de tradition(s) et des rythmes envoûtants, offrant au public une expérience live intense et énergique, laissant chacun essoufflé mais comblé à la fin de leurs concerts. Un confinement, des questionnements, un changement de chanteuse sont autant d’éléments qui font que le son de ce disque a largement évolué. Si la soul et le rock ’n’ roll si caractéristiques du groupe sont toujours bien présents, la voix d’Ana vient apporter une touche de modernité qui devrait ravir les anciens et futurs fans de Devil Jo.
Découvrez DEVIL VO ! City On A Hill https://youtu.be/8bvh0TIMXFs?si=HHGArWtGN0ciUtF2

 CRYSTAL LEWIS A SEASONAL THING

La chanteuse américaine Crystal Lewis se produira pour la première fois en France les 19 et 20 avril au Duc des Lombard à Paris. Trois fois nommée au Grammy Awards Crystal Lewis possède un style et une voix unique et intemporelle qui nous rappelle les plus grandes voix du jazz. Elle s’est produite sur les plus prestigieuses scènes du Carnegie Hall en passant par le Royal Albert Hall. Crystal Lewis présentera son prochain disque A Seasonal Thing, 12 chansons qui suivent les saisons, mêlant standards et compositions originales. Elle sera accompagnée sur scène de Johan Dalgaard au piano, Raphael Chassin à la batterie, Laurent Vernerey à la Basse et Renaud Gensane à la trompette. À découvrir de toute urgence … * Crystal Lewis est accompagnée par Johan Dalgaard (piano), Raphael Chassin (batterie), Laurent Vernerey (basse) et Renaud Gensane (trompette).

VAKIA Dakri filakto Δάκρυ Φυλακτό
Vakia Stavrou artiste, auteure, compositrice et interprète est reconnue comme l’une des plus grandes voix chypriotes dans son pays. Car elle a cette grande capacité de chanter en grec, portugais, anglais et français. Pour cet album elle choisit des reprises et intègre également ses propres compositions. La voix est sublimée par la simplicité des instruments. Sans artifice, sa voix sa voix remplit la pièce, laissant toute la place à l’émotion. Elle pénètre l’âme, elle éveille des sentiments de nostalgie, d’amour, de désir, de rêve, que Vakia sait de manière unique transmettre au public. Les musiciens : Sokratis Leptos (guitare classique), Yannis Koutis (uti) et Vakia Stavrou (guitare classique).
https://youtu.be/UPeFb4nkz7k?si=M3_5PQ0B8OpCNEu3


 POLARS. ON A LU

Parce qu’un livre n’a pas d’âge et ne se démode jamais.

Nos impressions * MOYEN ** BIEN *** EXCELLENT **** SUPER

  *** LA MAISON DES MENSONGES de John MARRS

City éditions. Sortie mars 2024. Prix : 20,90€. 415 pages.
Le résumé. Maggie et sa fille Nina vivent dans la même maison mais, parce qu’elle lui a fait subir des choses impardonnables, Nina garde sa mère dans le grenier qu’elle verrouille chaque soir. Elle ignore la plupart des secrets du passé et Maggie préfère rester prisonnière plutôt que de révéler la vérité."
« C’est un roman psychologique avec l’histoire d’une mère qui ne supporte pas que le chemin de vie de sa fille unique soit semé d’embûches ; quitte à endosser tous les crimes de sa fille qui présente de gros problèmes. Quitte aussi à se laisser enchainer par celle-ci et à rester prisonnière. Néanmoins ce livre va de rebondissements en rebondissements avec de surcroit une fin totalement inimaginable ! Un très bon livre. »

Muriel Gaillard

  *** UN LUNDI DE PENTECÔTE de Patricia Delahaie (Belfond Noir)

Le résumé. Marseille, 1974. Loïc Peyrat le sait : un ogre habite ses pensées. Sexuellement attiré par les enfants, le jeune homme de vingt ans pense avoir trouvé une méthode pour contrôler ses pulsions. Mais ce lundi de Pentecôte, la machine se grippe. Une petite fille passe dans son champ de vision. Huit ans, robe blanche au motif cerises. Loïc risque la peine de mort. Louise Malterre n’en croit pas un mot : son fils, son doux, son tendre garçon qu’elle a élevé seule, auquel elle a tout donné, n’est pas ce monstre que l’on dit. Cette incarcération est une erreur qu’elle compte bien prouver. Poussée par un fait-diversier qui veut faire d’elle une martyre, Louise convainc son fils de revenir sur sa déposition pour clamer son innocence. Se pourrait-il que Loïc soit le jouet d’un terrible concours de circonstances, comme le jure Louise ? Coupable de l’enlèvement, peut-être, mais innocent du meurtre ? L’amnésie dont il se prétend victime est-elle réelle ? Pour l’avocate de la défense, cette théorie est un suicide. Mais mère et fils ne semblent pas comprendre le danger de leur stratégie...Patricia Delahaie livre une réinterprétation intime, puissante et sensible de l’affaire Ranucci, dont ce seront les 50 ans à la Pentecôte 2024, vue à travers le prisme d’une relation mère-fils d’une rare délicatesse, d’une rare cruauté.

« Voilà un livre avec une interprétation intéressante du »Pull over rouge« évoquant Christian Ranucci un des derniers guillotinés en France. Mais dans cet ouvrage l’auteure que j’avais beaucoup appréciée dans »La faussaire« met en parallèle la relation mère-fils très fusionnelle et sème le doute. Qui est le véritable responsable de ce meurtre d’enfant ? La psychose du fils ou la déviance de la mère quant à la relation avec son fils ? Un excellent livre. »

Muriel Gaillard

  **** COMME SI DE RIEN N’ÉTAIT de Barbara Abel

(Récamier). 368 pages.

Le résumé. Dans l’existence d’Adèle, chaque chose est à sa place, toujours. Elle règne sur sa vie, parlemente avec le destin, orchestre le hasard qu’elle a appris à dompter mais qui – elle ne le sait pas encore –, est sur le point de lui exploser au visage. À la sortie du cours de musique de son fils, elle rencontre le nouveau professeur de solfège, Hugues Lionel. Leurs regards se croisent. Lui, semble troublé et dit la reconnaître. Qui est cet homme, et pourquoi l’appelle-t-il Marie ? Contrairement à Adèle, chez Hugues rien n’est sous contrôle, et le retour de cette femme qu’il pensait ne jamais revoir pourrait être le cadeau de la vie qu’il attendait depuis si longtemps. Quand bien même cette dernière prétend ne pas le connaître... On peut tous se rassurer par de petits arrangements avec la vie, avec les erreurs du passé, avec ce que l’on n’aurait jamais dû voir ni même entendre. Mais peut-on indéfiniment faire comme si de rien n’était…

« Barbara Abel - présente au festival Blues & Polar 2022 - n’a pas son pareil pour nous égarer dans les méandres de la vie quotidienne jusqu’à la limite de l’intime et du domestique, comme pour nous »endormir" en nous fondant dans le décor... et d’un seul coup, nous livrer, mais au compte-gouttes, des infos cruciales et très personnelles. Celles qui vont laisser des traces bientôt, tels des clignotants qui s’allument et nous délivrent des signaux déterminants.
Le suspense prend alors corps petit à petit dans cet univers bruxellois des beaux quartiers bourgeois chics et silencieux, faits de longues avenues arborées de magnolias ; et la pression monte pour une cuisson lente à basse température, mais déterminée à cuire « in perfecto » néanmoins. En brûlant même le fond de la cocotte-minute !
Car la balade de mise en situation se poursuit autour d’un piano, d’une partition de solfège, d’un verre en terrasse... comme dans une pièce de théâtre dont elle prend soin de planter le décor minutieusement avec des coups au coeur réguliers préfigurant les changements d’acte. Et ce n’est pas un hasard si son premier texte à ses tout-débuts, fut une pièce de théâtre...
Elle nous balance alors, quand la cuisson est proche de la durée optimum, une flopée de changements de piste intempestifs et soudains qui s’adresseraient à un avion déjà au roulage, puissance maximum et sur le point de décoller... à qui on demanderait soudainement de faire demi-tour.
Maitresse diabolique absolue des mots simples mais très efficaces, Barbarel Abel nous fait trépigner d’impatience comme si un poison lent injecté n’agissait qu’au goutte à goutte sur ses lignes ciselées. On tape du pied obstensiblement, on rage, on enrage, notament lorsqu’on ouvre une boite dans laquelle un passé de famille incroyable resurgit, car cette situation folle dans laquelle finissent par tomber ses personnages pourraient très bien nous concerner. La folie pouvant nous rattraper un jour et nous faire passer à l’acte, alors qu’on ne s’y attendait absolument pas. Un régal de lecture brûlante et glaçante. à la fois. On ne se méfie jamais assez de ses voisins ! "

Jean-Pierre Tissier

« Dès le début du livre, comme souvent avec Barbara Abel, on pénètre dans la vie de cette famille plutôt confortable. Et de suite c’est très perturbant ! On va très vite de rebondissements et on se sent de plus en plus mal à l’aise lorsqu’on voit que cette mère de famille ne réagit pas face aux évènements. Et d’un seul coup ça explose ! Tout est dans la psychologie du couple et de la famille. Tu ne lâches ce livre jusqu’au bout. Et là enfin tu peux respirer ! »

Muriel Gaillard

  **** RÉGLEMENTS DE COMPTES À MARSEILLE de Denis Trossero

(Mareuil éditions). Prix : 21 €. Journaliste à La Provence pendant 36 ans, spécialiste de la rubrique « police-justice », Denis Trossero connaît la cité phocéenne et ses arcanes comme personne. Dans ce livre il égrène un certain nombre de vérités, dont plusieurs n’ont jamais été dites ni écrites, sur le fonctionnement, ou plutôt le dysfonctionnement de nos institutions. Denis Trossero nous plonge dans l’histoire de la violence à Marseille et analyse les différentes stratégies mises en place par les autorités pour la contrer.
Depuis plus d’un siècle, Marseille baigne dans le crime, comme si la figure de « l’homme tué » immortalisé dans la grotte Cosquer planait au-dessus de la ville, tel un funeste présage. Il suffit de citer des affaires, des noms, de Carbone et Spirito aux frères Guérini, en passant par la tuerie du bar du Téléphone, la tuerie d’Auriol ou l’affaire des cliniques, pour comprendre que la cité phocéenne a depuis longtemps un rapport particulier à la violence. Et le temps n’y fait rien. Au contraire, Marseille semble même s’enfoncer toujours un peu plus dans cette spirale infernale avec la pluie de règlements de comptes qui s’abat sur elle depuis plusieurs années. Au secours Pagnol ! Que sont devenues les parties de belote sur les quais du Vieux-Port au rythme chantant de l’accent provençal ? Cette violence est-elle rédhibitoire ? Comment les autorités tentent-elles dans la douleur de dénouer les fils ténus de cette situation dramatique ? Avec quels moyens ? Pour quelles ripostes ? La doctrine a-t-elle changé ? Pilonnage, méthode pro-active... Ces contre-attaques sont-elles toutes vouées à l’échec ?
* Journaliste à La Provence pendant 36 ans, spécialiste de la rubrique « police-justice », Denis Trossero connaît la cité phocéenne et ses arcanes comme personne.

« La violence à Marseille est-elle rédhibitoire ? Telle est la question pertinente et impertinente que pose mon confrère et ancien collègue de La Provence Denis Trossero dans ce « pavé » de 400 pages qui résume une carrière de reporter spécialisé police-justice dans les colonnes du Méridional, puis de La Provence. Car dès les premières lignes, on comprend à quel point de non-retour est arrivée cette barbarie qui touche au hasard de l’occasion, des femmes, des hommes, des jeunes, des vieux… avec une escalade relevant peut-être de la psychiatrie… En effet, comment emmurer – peut-être encore vivante - dans une armoire métallique, une jeune étudiante de 22 ans Stéphanie Jusac qui a eu le malheur d’être prise en stop entre Aix-en-Provence et Marseille par un groupe de Polonais avinés, un matin de janvier 1998, et qui a subi les pires sévices dans un squat du Vieux-Port durant une semaine ? Aujourd’hui, malgré la prison à perpétuité assortie d’une peine de sureté de 22 ans, les coupables sont peut-être dehors…
Dans les quartiers, pas que Nord d’ailleurs, ça se flingue à la Kalach en plein jour toutes les semaines… Alors, Marseille serait-elle devenue totalement fada ? Pas le fada habité par les fées cher au regretté Yvan Audouard. Non, le fada alcoolisé, shooté, qui entend des voix, ou qui (peut-être) joue la comédie… Et il faut désormais ajouter à ce fracas, les dommages collatéraux mortels si craints et pressentis dans les années 2000 à Marseille, par le brillant trio Laurent Nunez (aujourd’hui préfet de police de Paris), Christian Sainte (passé Directeur national de la PJ) et Jacques Dallest (à l’époque Procureur de la République) visionnaires éclairés, malheureusement !
C’est donc une revue d’effectif du crime organisé ou pas, à l’image d’un OM décimé par les blessures et à côté de ses pompes, que dresse Denis Trossero véritable « disque dur » des prétoires avec toute son expérience et son écriture non dénuée d’humour. C’est un livre passionnant à lire par chapitres suivant qu’il y ait des « chavanes » dans l’air ou du mistral du côté de la Corniche… Car le casting des procureurs de la République est passionnant et pittoresque avec une Palme d’Or digne de la Croisette pour Jacques Dallest et François Mollins car leur connaissance des dossiers, le sens de la pédagogie au service des autres, et une dose d’humilité bienveillante mais à poigne, ont fait leur office.
Alors que le casting des vieux caïds marseillais avec leurs surnoms dignes d’un Michel Audiard qui aurait signé à Endoume, est un florilège de nostalgie entre Tontons flingueurs et massacre dans les bars et autres lieux de rendez-vous. Mais on défouraille aussi à moto comme pour dézinguer le juge Michel qui voulait mettre de l’ordre dans cette ville si agitée en permanence, qui possède pourtant la plus belle baie du monde.
L’OM ne manque pas à l’appel tout comme Christelle Rotach directrice des Baumettes de 2013 à 2017, femme à poigne dans un univers masculin. Elle était arrivée là pour faire la chasse aux ripoux disait-elle. Aujourd’hui, elle est Inspectrice générale de la Justice.
Si « La Justice, tour d’ivoire, c’est fini », phrase prémonitoire de Jacques Procureur général honoraire désormais, à l’origine du Pôle national « Cold cases » de Nanterre, c’est néanmoins un voyage d’une incroyable d’intensité allant des Goudes au Stade-Vélodrome en passant par les Baumettes, l’hôpital nord et les quartiers nord qu’on effectue au creux de ces vagues de souvenirs douloureux et parfois comiques signés par Denis Trossero. Le tragique y côtoie la commedia dell’arte, et on ne sait comment traiter le mal ancré au plus profond de cet univers entre ombre et lumière. L’auteur fait 20 propositions pour sauver Marseille en fin d’ouvrage. Et si pour une fois, on écoutait un vrai Marseillais ? »

Jean-Pierre Tissier

Denis Trossero (au centre) est déjà venu au festival Blues & Polar au parc de la Rochette en 2017 avec ses amis écrivains Marseillais Jean-Louis Piétri, José D’arrigo et Maurice Gouiran. Chantal Giraud sculptrice, architecte, réalisatrice de vitraux pour l’abbaye Saint Victor et de bijoux pour le cierge pascal de l’abbaye de Ganagobie qui a créé le Prix Blues & Polar à l’époque avait de sérieux « body guards ». (Photo Jean-Pierre Tissier).


  *** ARANÉA- Le neuvième livre de Alexandre Murat

(Fleuve noir) Sortie le 4 avril 2024. 320 pages. Prix : 20,90€.
Le résumé Et si le savoir devenait une arme de destruction ? Avril 1939. Une expédition commanditée par Himmler se lance sur les traces d’un mystérieux livre au milieu des montagnes de l’Himalaya. Mars 2021. Alex, professeur d’histoire des Civilisations à Harvard, et Mary, à la tête de son agence de sécurité privée, sont loin d’imaginer qu’ils vont devoir, contre leur volonté, mener la plus dangereuse de leurs quêtes et affronter une redoutable ennemie.Du monastère de Gyantse au Tibet jusqu’aux Invalides, en passant par l’Argentine et les Etats-Unis, ils suivront les travces d’u ouvrage pour lequel les trahisons et les crimes s’accumulent. Car le pouvoir de cet objet est peut-être encore plus grand et plus terrible qu’on ne l’imagine...
« Quand j’ai commencé à lire ce livre, j’avais un apriori en me disant c’est encore un roman historique concernant Napoléon quand on voit le nom de l’auteur descendant direct du Maréchal Murat, beau-frère de Napoléon tout de même. Mais quelle agréable surprise ! C’est un vrai roman, passionnant, captivant, certes concernant Napoléon et l’Aiglon, mais outre l’histoire romanesque, il y a tous les détails historiques concernant les Invalides notamment. Et tous les tunnels qui sont dessous. C’est un vrai plaisir de lire ce livre… et maintenant je vais lire « La Légende de l’Empereur » sorti en 2022. »

Muriel Gaillard

  **** ET CHAQUE FOIS MOURIR UN PEU de Karine Giebel

Tome 1. Prix : 22€. 504 pages.

Le résumé. Monter au front sans arme ni gilet pare-balles. Soigner les autres au péril de sa vie. Se sentir utile en ce monde. De Sarajevo à Gaza, en passant par Grozny, la Colombie ou l’Afghanistan, Grégory se rend au chevet des sacrifiés sous l’égide de la Croix-Rouge internationale. Chaque victime sauvée est une victoire sur la folie des hommes. Chaque vie épargnée donne un sens à la sienne. Peu importe les cicatrices et les plaies invisibles que lui laisse chaque conflit. Poussé par l’adrénaline, par un courage hors du commun et par l’envie de sauver ceux que le monde oublie, Grégory prend de plus en plus de risques. Jusqu’au risque de trop. Jusqu’au drame... Ne pas flancher, ne pas s’effondrer. Ne pas perdre la raison. Choisir. Sauver cette jeune fille, condamner cet adolescent. Soigner ce quadragénaire, laisser mourir cet enfant. Choisir. Endurer les suppliques d’une mère, d’un père. Certains tombent à genoux devant lui, comme s’il était Dieu. Choisir. Tenter de sauver cette femme. Sacrifier sa petite fille qui n’a que peu de chances de survivre à ses blessures. Choisir. Et chaque fois, mourir un peu.
Le résumé. Monter au front sans arme ni gilet pare-balles. Soigner les autres au péril de sa vie. Se sentir utile en ce monde. De Sarajevo à Gaza, en passant par Grozny, la Colombie ou l’Afghanistan, Grégory se rend au chevet des sacrifiés sous l’égide de la Croix-Rouge internationale. Chaque victime sauvée est une victoire sur la folie des hommes. Chaque vie épargnée donne un sens à la sienne. Peu importe les cicatrices et les plaies invisibles que lui laisse chaque conflit. Poussé par l’adrénaline, par un courage hors du commun et par l’envie de sauver ceux que le monde oublie, Grégory prend de plus en plus de risques. Jusqu’au risque de trop. Jusqu’au drame... Ne pas flancher, ne pas s’effondrer. Ne pas perdre la raison. Choisir. Sauver cette jeune fille, condamner cet adolescent. Soigner ce quadragénaire, laisser mourir cet enfant. Choisir. Endurer les suppliques d’une mère, d’un père. Certains tombent à genoux devant lui, comme s’il était Dieu. Choisir. Tenter de sauver cette femme. Sacrifier sa petite fille qui n’a que peu de chances de survivre à ses blessures. Choisir. Et chaque fois, mourir un peu.

« Lui-aussi il entend des voix. Celles des milliers de morts et de blessés, mutilés, massacrés, violées qu’il a soignés en Bosnie, Colombie, Rwanda, Kosovo, Afghanistan… En enfer ! Car le paradis n’existe pas pour Grégory taillé comme une armoire normande, infirmier à l’hôpital de Digne-les-Bains (Alpes-de Haute-Provence) mais quasiment médecin pour le comité international de la Croix-Rouge (CICR) la plupart de son temps.
Lui-aussi, entend des voix ; celles de sa femme et de sa fille tuées dans un accident de voiture, à la sortie d’un virage en Ubaye… alors qu’il soignait des enfants et des prisonniers, près de Sarajevo à ce moment-là.
Et toutes ces voix résonnent et reviennent chaque nuit dans ce sommeil éveillé, comme une transe cauchemardesque ravagée par les coups de machettes, les explosions, et les brasiers faits de corps humains. Toute l’expression du Stress Post-Traumatique nourrie par l’adrénaline du secours à n’importe quel prix qui le guide. Sauver ou périr comme la devise des sapeurs-pompiers. Soigner sans distinction de race, de sexe, ou de religion comme la devise du CICR ! Le sourire des enfants pour seule récompense ! Voilà pourquoi il risque sa vie et demain il recommencera. Avec ces fantômes de plus en plus nombreux derrière lui et qui lui demandent pourquoi il ne les a pas sauvés, eux ! Alors, il y voit comme une malédiction, une menace, avec l’idée que sa femme et sa fille ne sont pas mortes par accident, mais par vengeance.
Ceux qui ont le cœur trop grand sont souvent tristes lui dit une femme sur un lit de douleur. C’est un voyage au cœur des catacombes de l’humanitaire et des misères du monde que nous livre ici Karine Giebel. Une sarabande macabre des cauchemars nés des catastrophes et des conflits du monde qui s’insinuent pernicieusement dans la mémoire de Grégory : à y perforer le disque dur du cerveau.
Car ces viols méthodiques et répétés sur les femmes et les fillettes dans tous les conflits ne sont pas le fruit de malades mentaux… mais UNE ARME DE GUERRE !!! Mutiler, détruire la femme, la rendre inutile ! Une arme de destruction massive pensée et réfléchie pour réduire à l’esclavage en raison du manque d’empathie des religions et des croyances ancestrales. C’est un livre d’une force inouïe qu’on lit en se mordant les lèvres souvent, loin du polar, mais au cœur de la psychiatrie tant pour les victimes que pour les soignants sans oublier les enfants-soldats qui resteront marqués à jamais. Un livre addictif qu’on grave en nous comme une scarification lente à guérir. Blood, sweat & tears et la voix de Clayton Thomas résonnent depuis dans ma tête…"

https://youtu.be/SFEewD4EVwU?si=z6dIhFHVRbzJ3i5r

Jean-Pierre Tissier

« Ce roman est une nouvelle facette de Karine Giebel, loin de ses polars habituels. C’est un roman puissant, qui prend aux tripes, vous met les larmes aux yeux, mais par moment j’ai l’impression de lire un reportage sur Médecins sans frontière tellement c’est cash, brutal, si réaliste et effrayant ... mais c’est toute la violence dont l’homme est malheureusement capable sur tous les continents. Un livre perturbant qui tient en haleine néanmoins, mais on souffle à la fin de ce gros pavé de 500 pages où sont contenues toutes les douleurs du monde. »

Muriel Gaillard

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 EN COURS DE LECTURE

 JACK de Hervé Gagnon

(Hugo poche suspense). 507 pages. Prix : 8, 90€. Sortie le 3 avril.
Le pitch. En 1888, un tueur en série sème la terreur dans les rues de Londres, éventrant et dépeçant ses victimes. Il est alors surnommé Jack l’éventreur, et ne sera jamais appréhendé. 1891, à Montréal, une nouvelle victime est découverte, dans des conditions rappelant celles des meurtres Londoniens. Jack foulerait-il le sol de Montréal à la recherche de nouvelles proies, ou est-ce un imitateur ? La police ne semble pas s’y intéresser mais une chose est sure : Le journaliste Joseph Laflamme, est déterminé à enquêter sur l’affaire ! Il pourrait bien mettre le nez dans de Le premier tome d’une saga de thriller historique, signée Hervé Gagnon, auteur québécois de nombreux livres. Un récit rythmé qui s’inspire d’une affaire qui a traversé les générations.
Cette année, le Festival du Livre Paris met à l’honneur le Québec. Les éditions Hugo Publishing ont donc invité du 12 au 14 avril, l’auteur Québécois Hervé Gagnon sur leur stand. Auteur des sagas Damné, Malefica ou encore Sanctuaire, Hervé Gagnon revient aujourd’hui avec la sortie du tome 1 de la série Les enquêtes de Joseph Laflamme, dans la collection Hugo Poche suspense qui sera disponible le 3 avril en librairie.


 NOUVEAUTÉS

 SERRER LES DENTS de Marie-Laure Brunel-Dupin et Valérie Peronnet.

Sortie le 20 mars 2024. Prix : 21, 90€. Editions Gallimard Black lab. Le résumé. Janvier 2004 : la gendarme Mina Lacan et son équipe d’analystes comportementaux sont dépêchés en Alsace sur le lieu d’un double homicide avec deux femmes assassinées dans leur maison dévastée par un incendie criminel. Commence alors un minutieux travail d’élaboration du profil du tueur. Dans le même temps, les profileurs sont appelés à la rescousse sur une affaire de viols en série entre Megève et Saint-Tropez. Le tout nouveau groupe dirigé par Mina, de plus en plus sollicité par ses collègues enquêteurs, parviendra-t-il à faire matcher profils et suspects ? Une nouvelle plongée dans la folle vie de Mina Lacan, première profileuse de la Gendarmerie et le plaisir de retrouver son inénarrable jumelle Martha, sa famille hors norme, ses amis précieux et sa hiérarchie irascible.


 LA LOUISIANE de Julia MALYE (STOCK)

Le résumé. Tout commence à Paris, en 1720. Marguerite Pancatelin, la Supérieure de la Salpêtrière, est mandatée pour envoyer une centaine de femmes « volontaires » en Louisiane, afin d’y épouser des colons français. Parmi celles qui embarquent à bord de La Baleine, trois femmes aux trajectoires distinctes forgent une amitié indéfectible : Charlotte, orpheline de douze ans à la langue bien pendue, Pétronille, jeune aristocrate désargentée, et Geneviève, condamnée pour avortement. Chacune d’entre elles, une fois arrivées en Louisiane, devra faire face à ce territoire aussi inconnu qu’impitoyable. Mariages, naissances, deuils, guerres : le roman nous embarque au coeur de leurs existences aussi sujettes à la violence que pétries d’espoir. Entre séparations et retrouvailles, les trois protagonistes témoignent d’une fureur de vivre et d’être libres à toute épreuve. Et qu’importe si elles n’ont pas leur mot à dire sur leur avenir. En alternant les points de vue tout au long du roman, Julia Malye ouvre la voie à la psychologie de ses personnages. Grâce à une écriture oscillant entre réalité historique et fiction romanesque, La Louisiane emporte le lecteur dans une fresque magistrale et somptueuse à laquelle il est difficile de s’arracher.


 MES 2 LIVRES DE CHEVET

 TRAGÉDIE FRANÇAISE

  HISTOIRE INTIME DE LA Ve RÉPUBLIQUE (TOME 3) de Franz-Olivier Giesbert

Editions Gallimard Sorti le 2 Novembre 2023. Prix : 22€. 500 pages. Le résumé  : « Dans Le Sursaut, j’ai raconté le redressement gaulliste de 1958, et dans La Belle Époque, la gestion de « mère de famille » des années Pompidou et Giscard explique Franz-Olivier Giesbert »Parrain historique de Blues & Polar avec René Frégni - C’était un autre siècle. Mais les décennies suivantes, que j’essaie de faire revivre ici, celles de Mitterrand, Chirac, même Sarkozy et Hollande, nous paraissent elles aussi lointaines, avec leurs promesses et leurs ombres : bicentenaire de la Révolution, chute du Mur, 11 Septembre, irruption des « lieux de mémoire » et éclatement concomitant de notre roman national... Mitterrand prétendait « changer la vie » en 1981. Onéreuse illusion. La présidence Chirac s’est enrayée sitôt commencée, marquée pourtant par quelques décisions mémorables
. Le repli s’est poursuivi, bon an mal an, sous leurs successeurs, qui n’ont pas toujours démérité. La France n’a certes pas encore touché le fond, mais elle s’est laissée aller, au point de ne plus maîtriser ni ses comptes publics ni ses flux migratoires. Sans oublier le délitement de l’autorité qui ronge nos âmes, notre industrie qui se défait, comme notre moral, et la juxtaposition des ghettos communautaires sous l’égide du « vivre-ensemble ». Ce qui n’empêche ni les plaisirs, ni les rires, ni les joies, ni les chansons de Véronique Sanson et de Francis Cabrel qui égaient notre vie, ni la nostalgie de ceux qui nous ont quittés sans jamais partir - Aragon, Barbara, Johnny Hallyday, Belmondo... Puisant dans mes carnets et le Journal que j’ai tenu pendant des années, j’ai voulu raconter comme je l’avais vécu ce temps de faux espoirs et de vraies ruptures, dans un va-et-vient entre nos perceptions d’alors et notre regard d’aujourd’hui. Avec la conviction qu’il n’y a jamais de fatalité en histoire."